Les impacts du réchauffement climatique sont plus prononcés en zone de montagne que dans d’autres territoires. Le réchauffement s’est surtout opéré depuis le début des années 80, dans une ampleur très alarmante : +2,4°C entre 1980 et 2020. A titre de comparaison, le réchauffement est de 2,3°C depuis 1900 au niveau national et de 1°C au niveau mondial.
Autre marqueur de l’évolution du climat sur nos territoire : la diminution des glaciers. Le glacier d’Argentière a perdu plus de 36 mètres d’épaisseur de glace entre 1987 et 2018, avec une perte de 70 centimètres d’épaisseur par an en moyenne entre 1987 et 2001, puis une accélération de la fonte depuis 2001 pour atteindre 158 centimètres par an. Ce recul correspond exactement, pour Chamonix, à l’accélération de l’élévation des températures moyennes.
Les années 2018, 2019 et 2020 ont été les trois années les plus chaudes jamais enregistrées en Haute-Savoie.
Outre la multiplication des épisodes caniculaires, le déficit hydrique estival est de plus en plus prononcé. A Thonon-les-Bains par exemple, on recense -18,6 mm en moyenne entre 1995 et 1999 et -139mm en moyenne entre 2015 et 2019, soit un déficit multiplié par 7,5. La question de l’accès à la ressource en eau en période estivale devient un enjeu majeur pour nos territoires, que ce soit pour la consommation domestique ou pour le bon fonctionnement des écosystèmes.
Ces évolutions posent la question de la viabilité à long terme de stations organisées autour de la pratique du ski alpin pour deux raisons :
Il faut donc repenser nos modèles économiques pour adapter nos stations à une transition rapide et indispensable pour le maintien de l’emploi et du dynamisme des vallées. Retrouvez notre article sur la transition de la station du Semnoz et les débats sur son avenir.
Le mouvement Les Annéciens
Source : https://www.hautesavoie.fr/sites/default/files/cg74/CD/HauteSavoie2030/observatoire2021.pdf