05 Jan
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Les impacts du réchauffement climatique sont plus prononcés en zone de montagne que dans d’autres territoires. Le réchauffement s’est surtout opéré depuis le début des années 80, dans une ampleur très alarmante : +2,4°C entre 1980 et 2020. A titre de comparaison, le réchauffement est de 2,3°C depuis 1900 au niveau national et de 1°C au niveau mondial.

Le réchauffement climatique est 41% plus rapide qu’au niveau national et 3,2 fois plus rapide qu’au niveau mondial. A Chamonix, la température moyenne a augmenté de 3,3°C depuis 1900.

Autre marqueur de l’évolution du climat sur nos territoire : la diminution des glaciers. Le glacier d’Argentière a perdu plus de 36 mètres d’épaisseur de glace entre 1987 et 2018, avec une perte de 70 centimètres d’épaisseur par an en moyenne entre 1987 et 2001, puis une accélération de la fonte depuis 2001 pour atteindre 158 centimètres par an. Ce recul correspond exactement, pour Chamonix, à l’accélération de l’élévation des températures moyennes.

Les années 2018, 2019 et 2020 ont été les trois années les plus chaudes jamais enregistrées en Haute-Savoie.

Outre la multiplication des épisodes caniculaires, le déficit hydrique estival est de plus en plus prononcé. A Thonon-les-Bains par exemple, on recense -18,6 mm en moyenne entre 1995 et 1999 et -139mm en moyenne entre 2015 et 2019, soit un déficit multiplié par 7,5. La question de l’accès à la ressource en eau en période estivale devient un enjeu majeur pour nos territoires, que ce soit pour la consommation domestique ou pour le bon fonctionnement des écosystèmes.

Plus parlant encore pour nos stations de ski, le manteau neigeux a reculé de 56% au Gets entre la décennie 1960 et la décennie 2010. Sur la même période, la durée d’enneigement avec une épaisseur supérieure à 5 cm est passée de 220 jours à 150.

Ces évolutions posent la question de la viabilité à long terme de stations organisées autour de la pratique du ski alpin pour deux raisons : 

  • la saison hivernale se retrouve amputée des vacances de printemps à cause d’un déficit d’enneigement, notamment dans les stations de moyenne montagne, posant un problème économique ;
  • La réduction du manteau neigeux entraîne le recours croissant à l’enneigement artificiel ou tout du moins, au travail de la neige par les engins de damage. 

Il faut donc repenser nos modèles économiques pour adapter nos stations à une transition rapide et indispensable pour le maintien de l’emploi et du dynamisme des vallées. Retrouvez notre article sur la transition de la station du Semnoz et les débats sur son avenir.

Le mouvement Les Annéciens

Source : https://www.hautesavoie.fr/sites/default/files/cg74/CD/HauteSavoie2030/observatoire2021.pdf

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