09 Jun
09Jun

La crise du Covid-19 a mis en lumière notre forte dépendance aux importations concernant les biens alimentaires ainsi que la pollution générée par le transport de toutes ces marchandises.


Pour aider la planète et relocaliser nos productions, la seule bonne volonté des consommateurs ne suffira pas. Les collectivités locales ont un rôle fondamental à jouer dans la mise en oeuvre de ces circuits-courts.


D'abord, elles doivent préserver durablement les terres agricoles pour garantir aux agriculteurs leur outil de travail. Cette préservation passe par des modifications réglementaires dans les documents d'urbanisme fortes (PLU, SCOT, etc...). Les terres agricoles doivent arrêter d'être vues comme des réserves foncières pour construire demain, mais vues comme des joyaux à protéger. Avec nos élus comme Claire Lepan et Denis Duperthuy, nous portons depuis des années la mise en place de Zones Agricoles Protégées (ZAP) autour de l'agglomération, seul outil véritablement protecteur à long terme.


Ensuite, les collectivités locales doivent accompagner les changements de modes de consommation. La mise en place de lieux de distributions de producteurs locaux pendant la crise a été une très bonne chose. 


Nous l'avons portée et soutenue. Il faut poursuivre. La ville a notamment un levier formidable grâce à sa cuisine centrale qui chaque jour fournit des repas aux écoliers, aux restaurants séniors et aux domiciles de certaines personnes âgées. En approvisionnant la cuisine centrale en produits cultivés localement nous renforcerons notre indépendance alimentaire. Nous sommes également porteurs de l'installation aux Haras d'une halle couverte permanente, véritable lieu de vie et vitrine de l'excellence de nos producteurs locaux. Cette halle, pour garantir un vrai changement de mode de consommation sera gérée en SCIC (société coopérative) qui associera aux décisions les producteurs, les consommateurs et la ville.

Enfin, pour accompagner nos agriculteurs dans la transformation nécessaire des pratiques agricoles et muter vers une agriculture plus respectueuse de notre environnement, nous passerons, avec les agriculteurs volontaires, des contrats gagnant-gagnant. Ces contrats prévoiront (après un diagnostic partagé entre l'agriculteur et la collectivité) un plan d'actions financièrement aidé pour muter d'une agriculture traditionnelle vers une agriculture raisonnée puis, éventuellement (dans un second temps à rediscuter) une agriculture biologique. Ces contrats pourront également favoriser une diversification des cultures pour diversifier les productions, limiter les risques climatiques et favoriser un écosystème plus divers pour la faune et la flore locale.



Par ce projet de ceinture agro-écologique qui forme des contrats gagnant-gagnant entre les "urbains" et les péri-urbains", les consommateurs et les producteurs, l'économie et l'écologie, nous nous doterons des moyens de renforcer notre autonomie alimentaire par le dialogue, le respect et dans une vision partagée et pragmatique.


Le collectif "Les Annéciens"

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