BG
AG
21 May
21May

Nous l’avions dit en 2021 et nous avions raison. Le budget participatif à la sauce Marie Bertrand, adjointe au maire en charge du “renouveau démocratique”, est le cache misère d’une politique de participation citoyenne et de démocratie directe inexistante.

Nous le disons : ce budget participatif n’est rien d’autre que de l’affichage, un gâchis budgétaire et démobilisateur !

1) Ce budget participatif ignore le socle de la participation citoyenne : les personnes investies dans les conseils de quartier

Nous avions alerté dès l’élaboration du premier budget participatif : appuyez-vous sur les conseils de quartier ! Ces conseils de quartiers sont constitués de personnes investies pour leur territoire, elles le connaissent, ce sont des habitants qui ont un sens de l’engagement et qui ont donc la capacité à juger : 

  • de la faisabilité des projets
  • de la pertinence des projets sur la durée
  • de la cohésion de la population autour de ces projets

La prophétie de 2020 s’est depuis réalisée. Se sentant dessaisis, sans pouvoir, dévalorisés au profit de citoyens qui traduisent leur engagement citoyen par un simple clic de souris sur leur ordinateur, les membres de ces conseils se démobilisent. Résultat : ils ne sont plus qu’une poignée à s’investir dans ces 16 conseils de quartiers, alors qu’ils étaient pleins d’espoir au début du mandat. 

2) Ce budget participatif est une contre-mesure sociale, une fabrique à inégalités en entretenant les frontières des communes délégués 

Encore et toujours : les communes déléguées. La majorité continue de penser la répartition du service public à travers les communes déléguées. Alors que la première action de renouveau démocratique aurait dû être de changer les panneaux aux frontières communales (Seynod - Commune d’Annecy, sur modèle de la commune nouvelle d’Entrelacs ci-après), la majorité préfère maintenir artificiellement ces frontières qui segmentent aujourd’hui le service public de la Ville d’Annecy, sans s’appliquer à la réalité du terrain. Plus que ne pas résoudre cet enjeu démocratique de la fusion des communes, elle l’entretient, voire l’aggrave.


3) Ce budget participatif est alimenté par la réduction du service public annécien

Alors que nous voyons à chaque conseil que les réductions budgétaires sont faites sur le service public du quotidien (écoles, culture, subventions aux associations), le budget participatif, quant à lui, porte lauréat la plantation d’arbres sur le Paquier pour un coût financier démesuré de 320 000€ ! Où est le bon sens ? Quelle est la logique ? Il n’y en a pas.

Quel bilan tirer de cette “expérience” ? 

La majorité ne s’est même pas préoccupée d’en faire un, signe que son seul intérêt réside dans l’entretien de l’illusion d’une démocratie directe.  

Nous avons évalué cette politique publique pour vous… L’intérêt du citoyen pour la chose publique (objectif premier d’une politique publique de participation citoyenne) a même baissé : 12 300 votes étaient exprimés sur le budget participatif 2021 selon le site de la Ville d’Annecy contre 4 000 votes pour la seconde édition de 2024. Voilà le bilan de la majorité en matière de “renouveau démocratique” : loin des Annéciennes, loin des Annéciens, elle assoit sa politique de désintérêt général.

Le mouvement Les Annéciens

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.