Élue Vice-Présidente au SILA en charge des Ressources Humaines et de la communication en juillet 2020, je vous propose un point d’étape sur mes actions phares à cette fonction.
Le SILA, Syndicat mixte du Lac d’Annecy est un Établissement Public de Coopération Intercommunal (EPCI) qui assure au nom de communautés de communes et d’agglomération, dont le Grand Annecy, des missions liées à la thématique environnementale. Le SILA assure l’assainissement de nos eaux usées, le traitement et la valorisation de nos déchets ménagers résiduels, la gestion des milieux aquatiques (lac, rivières, ruisseaux, zones humides) avec pour objectif l’accompagnement des activités humaines dans le respect de notre environnement et de sa biodiversité.
Pour réaliser l’ensemble de ces missions, le SILA emploie une centaine d’agents.
En qualité de vice-présidente en charge des ressources humaines et de la communication, lors de ma prise de fonction, le Bureau du SILA m’a confié, outre les missions courantes afférentes (: participation aux réunions du Comité Technique et du Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, intégration de nouvelles obligations réglementaires) la mission de fidéliser les agents en poste et rendre le SILA attractif sur le marché de l’emploi.
Le SILA rencontre en effet de grandes difficultés de ressources humaines (comme l’ensemble de la fonction publique en Haute-Savoie) du fait d’un niveau de rémunération réglementé trop faible au regard du coût de la vie et du logement en particulier sur notre territoire.
Le SILA voit régulièrement partir ses talents vers d’autres horizons où à rémunération égale, ils accèdent à un pouvoir d’achat supérieur et peuvent devenir propriétaire de leur logement.Très difficilement, le SILA recrute de nouveaux profils. Nombre de services sont en sous effectifs du fait de postes ouverts mais non pourvus… La tâche de travail de chacun s’en trouve donc alourdie pour pallier ce déficit et assurer un niveau de service aux usagers et à notre environnement de qualité.
Le niveau des salaires étant réglementés, d’autres leviers de fidélisation et d’attractivité sont à actionner : la qualité de vie au travail, l’esprit d’entreprise pour des agents bien dans leurs postes et fiers d’appartenir au SILA, les avantages sociaux, le rayonnement des compétences du SILA sur son territoire d’action et au-delà.
Ce pôle compte aujourd’hui 3 professionnels qui disposent de lignes directrices pour donner de la clarté, de la lisibilité, de la visibilité aux actions du SILA et dynamiser et fluidifier le dialogue tant avec le grand public, les usagers qu’avec les agents et les futurs agents.
Le SILA jusqu’alors absent des réseaux sociaux est maintenant présent sur Instagram et le sera bientôt sur Facebook. Sa présence sur le réseau professionnel Linkedin a été rénovée et renforcée. Sa lettre d’information interne a également été modernisée et redynamisée en faisant plus de place à l’expression des agents. Un nouveau support de communication interne à vu le jour pour une information directe et régulière des agents des orientations politiques arrêtées par les élus du SILA. Son site internet et son volet extranet vont être refondus pour une navigation plus efficace et fluide tout en maintenant la qualité des contenus.
Entre autres :
J’ai participé aux négociations avec les représentants du personnel pour la mise en œuvre effective des 1607h de travail dans la fonction publique. Cela a été une entreprise difficile, aucune des deux parties (personnel et direction) ne souhaitant la remise en cause des avantages acquis pour les agents et l’instauration de contraintes salariales nuisant à l’attractivité du SILA.
Plusieurs rendez-vous et de la créativité ont été nécessaires pour une réécriture du protocole du temps de travail qui respecte la loi et contente les 2 parties.
En qualité de vice-présidente au SILA, je participe à la définition des orientations politiques qui guident la mise en œuvre de ses missions et aux décisions liées à leurs réalisations.
Il y a parfois des décisions difficiles à prendre, comme celle, en tout, début de mandat, de confier la gestion de l’Unité de Valorisation Energétique Sinergie à un prestataire privé. Face à notre impossibilité, en qualité d’EPCI, de recruter du personnel qualifié, aux problématiques de sécurité générées par ce défaut de personnel, les élus du SILA se sont résolus, à l’unanimité, à passer la main. Préalablement à cette décision les débats ont été nourris. Collectivement, nous avons cherché une solution alternative viable, à mon grand désarroi, en vain. Et se pose maintenant la question de l’avenir de cet équipement (tout récemment modernisé pour un montant total de 90 000 000 €) dans un contexte de réduction drastique des déchets ménagers résiduels à venir grâce à l’extension du tri sélectif à tous les emballages plastiques et au compostage des déchets fermentescibles. Jusqu’alors impossible, une entente des acteurs départementaux de la filière se dessine, à l’initiative des élus du SILA, pour une gestion à l’échelle départementale du traitement et de la valorisation des déchets résiduels et envisager le démantèlement de certains équipements.
Il y a parfois des décisions qui demandent de longs mois de préparation et une réorganisation globale d’un service comme celle que nous allons entériner dans quelques jours : la prise en charge de la compétence Gestion des Milieux Aquatique et Prévention des Inondations (GEMAPI) pour l’ensemble des intercommunalités du bassin versant du Fier et du Lac soit le Grand Annecy, les Communautés de Communes des Vallées de Thônes, des Sources du Lac d’Annecy, du Pays de Cruseilles, Fier et Usses, Usses et Rhône et Rumilly Terre de Savoie. Pour que la prise de cette décision soit possible, il a fallu, entre autres, une réécriture des statuts de certaines Communautés de communes, du SILA, l’adhésion de deux communautés de communes, l’inventaire des actions menées et à mener, des équipements dont la propriété est à transférer... Par cette décision le SILA pourra mener des actions cohérentes et coordonnées, à haute qualité environnementale, sur l’ensemble du bassin versant du Fier et du Lac agissant ainsi pour la préservation de notre écosystème et sa ressource en eau.
Il y a majoritairement des décisions qui visent à minorer les effets des activités humaines et du développement de notre territoire sur notre environnement : rénovation et extension d’unités de Dépollution des Eaux Polluées, introduction de nouveaux process de traitement avec un coût environnemental moindre, protection ou réhabilitation de zones humides…
Cette première étape de mon mandat a été riche et dense, la suite s’annonce tout autant ! L’exercice d’un mandat au sein d’un exécutif est une nouveauté pour moi, habituée au rôle d’élue d’opposition. Consciente que c’est là une chance exceptionnelle, qui plus est, d’agir pour un bien vivre au quotidien des habitants dans le respect de l’environnement, j’apprends, je m’implique, je m’applique.
Claire LEPAN, élue "Les Annéciens"