20 Jan
20Jan

Après 2020, 2021 et 2022, l’année 2023 devrait être, une fois de plus, l’année de la proximité.

C’est en tout cas ce qui a été annoncé par le maire François Astorg sur tous les tons à l’occasion des six stand up organisés par la municipalité dans les six communes déléguées qui constituent la Ville d’Annecy.

Nous regrettons profondément que soit répliqué avec une telle constance un schéma dont la Ville souffre profondément : le maintien des communes déléguées. 

Maintenant que les quartiers de la ville ont fait l’objet d’un redécoupage cohérent, autour de pôles de vie bien identifiés, la municipalité est incapable d’intégrer ces travaux à son schéma de gouvernance en mettant fin au découpage obsolète des mairies déléguées. La proximité ne dépend pas d’une femme ou d’un homme, elle dépend de pôles de vie et de proximités qui doivent être chapeautés par un élu dédié à la démocratie locale. Alors que les maires délégués sont vantés aujourd’hui comme les vecteurs d’une proximité avec les habitants, il suffisait de se rendre à ces réunions des vœux pour constater leur anonymat : ils ont chacun leur tour tenu le rôle de Monsieur Loyal avec la qualité que l’on pourrait louer à un prestataire. Prestataire qui serait sans aucun doute plus compétitif, car rappelons que les indemnités cumulées qu’ils perçoivent à ce titre sur le mandat dépassent le million d’euros. Un peu cher à notre goût… en tout cas.

Sur la forme maintenant. Intéressante. On ne s’ennuie pas, nous avons apprécié la présence des acteurs associatifs de la commune. Car on ne le dit jamais assez, mais ce sont eux qui font la ville, alors que nous, élus, même si nous prenons des décisions importantes, ne sommes que de passage. C’était un bon format pour des vœux aux Annéciennes et aux Annéciens. 

Par contre, ne nous y trompons pas : l’exercice n’est pas démocratique ! 

C’est là le point d’attention que nous tirons de ces réunions : elles étaient présentées comme l'amorce d'une année plus "participative". Or, le public n’étaient que spectateur, n’a pu poser des questions qu’à l’avance au moyen d'un formulaire en ligne où il faut laisser son nom, son prénom et une adresse mail. Questions passées ensuite à la moulinette pour que seuls trois des principaux thèmes récurrents soient repris et utilisés pour réécrire trois nouvelles questions avec la forme et le ton revu par un élu majoritaire. Comme exercice démocratique de confrontation, on a quand même fait mieux.

Après 2020, 2021, 2022 où la mairie n’a organisé aucune réunion publique (hormis celles propres aux projets en cours à destination de quartiers bien ciblés), nous faisons le vœu que 2023 soit l’année où les Annéciennes et les Annéciens pourront s’exprimer devant un élu majoritaire, au sein d'un parterre d’habitants qui ne serait pas bridé ou artificiel. L’exercice de la réunion publique n’est pas facile : il faut répondre spontanément, connaître ses dossiers, et donner une parole honnête, car elle est engageante, il y a des témoins. C’est trop facile de discuter individuellement autour d’un verre, où chaque interlocuteur peut avoir droit à une parole différente. 

La parole politique, pour qu’elle ait de la valeur, se doit d’être claire, sincère et engageante ! 

Notre groupe et le mouvement « Les Annéciens » ont organisé deux réunions publiques depuis le début du mandat. Nous avons fait la démonstration que c’était possible et que si vous ne l’avez pas fait jusqu’ici, chers élus majoritaires, c’est de votre propre fait !

Pour finir, sur le fond. Il y en avait peu, il faut dire. Il se trouvait essentiellement dans les réponses aux trois questions artificielles réécrites par la municipalité. Même dans cette situation, les réponses étaient décevantes lors de la réunion de la commune déléguée d’Annecy : 

  • Piscine des marquisats : « on a pris du retard pour modifier le projet » (enfin un peu de confession), une date de début de travaux, mais pas d’autre perspective.
  • Haras : « La première pierre sera pour quand Monsieur l’adjoint ? » demande le maire, « euh… euh… juin ? »
  • Le tramway : « On est toujours pour le tram au fait ! » dixit François Astorg, alors que lui et ses collègues ont opté pour la réalisation d'un bus à haut niveau de service d’ici la fin du mandat, pas d'un tram.

Bref. On n’a pas appris grand-chose, c’est sûr. D'ailleurs la fréquentation de ces réunions est vraiment décevante par rapport à la débauche de moyens pour leur organisation... Lisez plutôt la presse, vous en apprendrez davantage !

Bonne année 2023 à toutes et à tous ! Pour « Les Annéciens », ce sera une fois de plus une année résolument participative avec une première réunion publique prévue au mois de mars ! Vous pouvez d'ores-et-déjà nous proposer vos sujets à cette adresse ou nous retrouver sur les marchés samedis 21 et 28 janvier prochains où nous viendrons à votre rencontre. Vos réponses nous permettrons d'organiser notre réunion publique autour des sujets qui VOUS intéressent.

Les élus Les Annéciens

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