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04 Mar
04Mar

A l’heure où enfin la majorité municipale a accepté d’avoir un aperçu du diagnostic patrimonial de la Ville d’Annecy, le bilan est catastrophique !

En voici l'illustration la plus flagrante :

  • suite à la fusion des 6 communes, le patrimoine bâti de chaque commune est venu s’additionner créant ainsi un parc immobilier comprenant plus de 800 bâtiments pour un total de 316 500 m²(tout confondu, du WC public au grand espace de plus de 1000 m²).
  • 146 ont une superficie de plus de 1000 m² dont des bâtiments comme Bonlieu, des écoles, le Brise Glace...
  • plus de 90% n’ont pas été réhabilités depuis plus de 10 ans.

Depuis 2017 (7 ans !), la logique a été celle de l’accumulation sans réflexion. Tout cela représente une masse de frais (assurances, chauffage, entretien, gardiennage…) qui se répercute sur nos impôts et qui plombe les finances de la ville...

A titre de comparaison, le Conseil Départemental possède moins de 450 bâtiments.

Une évolution des coûts prévisible...

Tandis que la majorité municipale continue d’acheter des bâtiments (exemple : le château d’Aléry) sans but précis, plusieurs décrets (dont le décret énergétique tertiaire) vont obliger la ville à rénover ces bâtiments. Cela va coûter très très cher... 

De plus, bon nombre de ces bâtiments sont en partie occupés. Ils servent à des services de la ville, ou bien encore à des associations, de lieux de stockage, etc. Mais là encore, aucun recensement ! La ville ne connaît parfois même pas qui utilise ses locaux, comme l'a révélé Antoine Grange en décembre dernier.

Il faut d’urgence rationaliser le patrimoine immobilier de la Ville d'Annecy! 

C’est ce que nous, Les Annéciens, disons depuis le début du mandat et à chaque présentation du budget annuel municipal. Répertorier, inventorier, trier pour garder ou vendre.

Comment trier ? Simplement en se posant cette question de bon sens : est-ce bien nécessaire de garder ce bâtiment pour rendre un service à la population ?

"Vendre un patrimoine ne signifie pas :
vendre les bijoux de famille”.

Pour nous, ces ventes doivent servir à réinvestir dans des locaux plus adaptés aux besoins (des services, des associations, de la population), moins énergivores, plus efficaces. Car aujourd’hui “on fait avec ce qu’on a”, notamment pour les services en les empilant dans des locaux inadaptés. De même pour des parkings ou des bouts de bâtiments qui servent de locaux (de réunions, de stockage) pour des associations dans des conditions qui ne sont pas réfléchies.

En vendant ces biens patrimoniaux, nul doute que la commune aurait les moyens d’offrir de nouveaux locaux, en reconstruisant des bâtiments d’aujourd’hui pour des usages d’aujourd’hui. 

Ainsi nous continuons de penser qu’il est urgent de lancer le projet :

  • d’une maison des associations pour regrouper ces locaux aujourd’hui disséminés, sans visibilité, sans facilité d’usage, sans coordination. Mutualisons ! Avec par exemple, accueil et bureautique regroupés, infrastructures et salle de conférence communes, formations collectives, véhicules partagés…
  • d’une mairie centrale qui regroupe les services supports (informatique, finances, RH, communication, espaces verts…) pour plus de cohésion des personnels, des conditions de travail meilleures et des charges bien moindres que l’organisation actuelle.

Le statu quo actuel est un gouffre financier. Même si tous les problèmes financiers de notre ville ne viennent pas uniquement de cet héritage patrimonial, celui-ci y participe pour un résultat (en termes d'usages) bien médiocre et plein de gaspillage.

Les Annéciens avaient fléché ces besoins impératifs dans leur programme électoral de 2020. On leur a opposé les belles promesses d’une fausse proximité des usagers avec des lieux dont ils auraient été familiers. On a moqué leur exigence gestionnaire. Résultat 4 ans après : rien ! Et une imprévoyance qui tourne au désastre, grevant les finances, dilapidant les ressources humaines. URGENCE ! DANGER même !

Le mouvement Les Annéciens

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