27 Sep
27Sep

Il y a des projets qui actuellement font beaucoup débats en coulisses, loin des citoyens, révélant ainsi les postures politiciennes et les coups bas de certains et certaines. Le Haras en est l’exemple parfait.

Dans notre programme de 2020, lors des élections municipales, nous avions dit que, si nous étions majoritaires, nous remettrions à plat ce projet (comprenant la cité du cinéma d’animation, une halle gourmande et un parc).

L’équipe majoritaire Astorg/Lardet a décidé de poursuivre le même projet initié par Jean-Luc Rigaut, concentrant encore un peu plus en centre-ville un équipement attractif, encombrant encore un quartier déjà surfréquenté.

3 ans après l’élection de la nouvelle équipe, que s’est-il passé ? 

D’abord le 14 décembre 2020 (il y a bientôt 3 ans), la ville décidait de confier à la société Biltoki la rénovation et la gestion de la Halle Gourmande. Depuis… Rien ! Pourquoi les travaux n’ont-ils pas commencé ? Mystère.

CITIA futur exploitant de la cité du cinéma d’Animation a poursuivi ses études et a aujourd’hui un projet architectural abouti. D’ailleurs les premières commissions d’appel d'offres ont déjà eu lieu. Le problème, c’est le financement d’environ 26 millions d’euros (bureaux administratifs, espace boutique, espace exposition pédagogique, exposition temporaire et salle de cinéma). 

Aujourd’hui où en est-on ?

CITIA a été créé en 2006 par 5 membres fondateurs : l’Etat (Ministère de la Culture, la Région, le Département, l’Agglomération du Grand Annecy et la Ville d’Annecy) pour : 

  • promouvoir l’animation auprès d’un large public ;
  • développer un pôle économique local des industries créatives- soutenir les formations et l’éducation à l’image animée.

A l’heure actuelle, le projet de cité du cinéma d’animation est soutenu financièrement par l’État (et le Préfet), la Région (via le CPER), le Département et la Ville (qui met notamment les locaux du Haras à disposition).

La Présidente de l’Agglomération n’a pas souhaité que celle-ci entre dans le financement du projet. C’est tout simplement incompréhensible, d’autant plus que cette décision n’a jamais été débattue en bureau ou en conseil. 

Les raisons de cette décision sont assez simples : Mme Lardet, dans sa tactique politique pour 2026 n’a qu’une chose en tête, que rien ne se fasse sur Annecy pour pouvoir en faire peser la responsabilité sur le Maire F. Astorg, oubliant au passage (ou prenant les électeurs pour des amnésiques) qu’elle fait partie de cette majorité et que pour ce qui relève de sa compétence à la ville (maire-adjointe au commerce) on attend toujours la halle gourmande…

Pour vous dire l’état déplorable des relations de Mme Lardet avec nos partenaires (TOUS nos partenaires), elle a été jusqu’à imaginer évincer le Département du projet en étant prête à prendre en charge l’aide que celui-ci apportait par l’Agglo. Devant l’incompréhension des autres partenaires, elle a fait machine arrière et maintenant elle boude dans son coin, refusant toute participation de l’agglo. Tout ou rien, juste par bataille d’égo ! Lamentable.

On ne parle même pas des relations avec la Région, tellement glaciales que le CPER a donné 0 euros à notre Agglomération. 

Pour justifier médiatiquement ce caprice et cette bouderie, Mme Lardet invoque les compétences de l’Agglomération qui n’aurait pas vocation à financer des programmes culturels. C’est vrai. Sauf que la cité du cinéma d’animation, c’est aussi un projet économique, compétence de l’agglomération. 

Ainsi nous condamnons cette attitude irresponsable de la Présidente de l’Agglomération et remercions les autres partenaires pour leur investissement volontaire pour ce projet. CITIA c’est 80 salariés, un festival (80 000 nuitées cette année, avec la taxe de séjour touchée par l’agglo), un marché des professionnels (sur le podium européen des plus gros marchés du cinéma), des entreprises locales, des formations…

Les calculs politiciens n’ont pas leurs places dans ce genre de projet. L’agglomération DOIT participer au financement de la cité du cinéma d’animation comme l’ensemble des autres membres fondateurs de CITIA. 

Nous proposons que l’agglomération prenne à sa charge la rénovation des locaux administratifs de CITIA qui rentrent parfaitement dans ses compétences. Il y en a pour 4 millions d’euros. Nous en avons les moyens. Ce projet est prêt à sortir, il faut agir. Il faut d’urgence mettre fin à la dégradation de ce site.

Bien sûr nous serons très attentifs au coût de fonctionnement de cet équipement. Depuis plusieurs conseils municipaux nous demandons un budget prévisionnel sur les coûts de fonctionnement et les recettes escomptées (voir l'intervention d'Antoine GRANGE ci-après). C’est de bonne gestion.

La Présidente de l’Agglomération aurait mieux fait de demander ces précisions, et de participer positivement à ce projet (qu’elle a défendu dans sa campagne électorale) plutôt que de chercher à le plomber. Cette attitude puérile ne sert ni les Annéciens, ni les habitants du Grand Annecy, ni les entreprises, ni les commerçants. 

Il est temps d’arrêter de jouer et de cacher sa responsabilité derrière de faux arguments. La cité du cinéma d’Animation peut sortir de terre rapidement, si la Présidente d’Agglomération arrête de bloquer le projet. 

Cette position pourra en étonner certains. Nous n’avons pas changé d’avis sur le projet global qui nous semble mal placé et mal dimensionné, comme nous le disions en 2020. Mais 3 ans ont passé. Mme Lardet et M. Astorg ont poursuivi le projet en dépensant des milliers d’euros en préparatifs. Aujourd’hui le projet est prêt et il est essentiel pour CITIA d’avoir de nouveaux locaux pour maintenir un festival mondialement reconnu, un marché de professionnels de plus en plus fréquenté, et un tissu économique dynamique enrichi de formations de pointe. Il faut savoir parfois saisir les opportunités et être pragmatique. Les autres partenaires et en particulier le département font un effort exceptionnel pour ce projet, allégeant d’autant la note pour les contribuables annéciens. Il serait incompréhensible que la Présidente de l’agglomération n’autorise par le versement d’un fonds de concours (l'Agglomération se moque bien d’être propriétaire de quoi que ce soit puisqu’elle est copropriétaire de CITIA) pour finaliser le financement de cette partie du Haras.

Le mouvement Les Annéciens

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